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La transformation numérique dans le secteur bancaire

Faire évoluer les stratégies de sécurité afin de répondre aux nouvelles problématiques du secteur financier

Plus qu'une tendance, la transformation numérique est une nécessité pour la survie et la croissance des entreprises sur un marché toujours plus compétitif et porté par la technologie. Les technologies émergentes telles que l'informatique cloud, l'IA, la blockchain, l'automatisation et l'ubiquité des appareils mobiles réinventent les modèles bancaires traditionnels, améliorent les expériences client et redéfinissent les synergies opérationnelles. Le monde de l'après-Covid-19 a encore accéléré la transition vers les services bancaires en ligne et une société quasiment sans espèces. Par exemple, la méthode innovante et simple du paiement sans contact (qui était, à l'origine, une approche plébiscitée par les jeunes de la génération du millénaire) est désormais une approche transactionnelle largement acceptée par toutes les tranches d'âge, dans le monde entier.


Cinq facteurs qui stimulent la transformation numérique au sein du secteur des services financiers

Le secteur des services bancaires et financiers accomplit actuellement une transformation numérique fondée sur l'innovation et les avancées rapides. Ce processus entraîne une mutation rapide de la manière dont les institutions financières fonctionnent, interagissent avec les clients et leur proposent de la valeur.

Elle implique l'intégration des technologies numériques dans tous les domaines de l'activité du secteur bancaire, et ainsi, transforme fondamentalement la manière dont les banques opèrent et génèrent de la valeur pour leurs clients. Elle englobe une évolution depuis les pratiques bancaires traditionnelles vers des services plus innovants, orientés client, qui exploitent ces technologies afin d'améliorer l'efficacité, la sécurité et la satisfaction des clients. Pour le secteur bancaire, cette transformation est portée par plusieurs facteurs :

  1. Les attentes des clients : les clients modernes exigent des expériences bancaires pratiques, rapides et fluides. Ils s'attendent à ce que les services soient disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, accessibles depuis n'importe quel appareil et adaptés à leurs besoins individuels. Cette évolution des attentes pousse les banques à adopter des solutions numériques, dans le but d'améliorer l'expérience client.

  2. Les progrès technologiques : les innovations telles que l'intelligence artificielle (IA), l'apprentissage automatique (Machine Learning, ML), la blockchain et les analyses de volumes de données massives (Big Data) proposent de nouveaux outils grâce auxquels les banques peuvent améliorer leur efficacité, leur sécurité et leurs processus décisionnels. Ces technologies permettent ainsi aux banques de proposer des services personnalisés, de détecter les fraudes et de rationaliser leurs opérations.

  3. La pression concurrentielle : l'essor des entreprises de technologies financières et des banques exclusivement numériques a intensifié la concurrence dans le secteur des services financiers. Pour les banques traditionnelles, la transformation numérique est porteuse d'innovation et conduit à la création de nouveaux produits financiers tels que des portefeuilles numériques, de nouveaux systèmes de paiement et d'autres, permettant de concurrencer ces nouveaux rivaux.

  4. Les changements de réglementation : les cadres réglementaires tels que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la directive PSD2 (Payment Services Directive, directive sur les services de paiement) encouragent les banques à adopter des solutions numériques afin de garantir la confiance et de renforcer la sécurité des données.

  5. L'efficacité et la rentabilité : la transformation numérique aide les banques à réduire leurs coûts opérationnels en automatisant les processus, en minimisant les erreurs et en optimisant l'utilisation des ressources. Cette rentabilité est cruciale pour préserver leur rentabilité dans un environnement économique exigeant.

Si cette transformation offre d'immenses avantages à la fois aux banques et à leurs clients, elle étend également la surface d'attaque pour les cybercriminels, qui peuvent ainsi identifier les vulnérabilités et compromettre les systèmes à l'aide de différentes techniques de phishing et d'attaques par force brute. Le panorama de la sécurité dans le secteur bancaire se caractérise par une multitude de menaces essentielles, parmi lesquelles :

  • Les cyberattaques : les banques sont des cibles de choix pour les cyberattaques, notamment les attaques par phishing, les logiciels malveillants, les rançongiciels (ou ransomware) et les attaques par déni de service distribué (DDoS). Ces attaques peuvent conduire à des violations de données, des pertes financières et des atteintes à la réputation.

  • Les atteintes à la confidentialité des données : plus l'utilisation d'outils d'analyse des données et de services personnalisés augmente, plus les banques doivent traiter d'importants volumes d'informations sensibles sur leurs clients. Il est crucial de protéger ces données contre les accès non autorisés et d'assurer la conformité aux réglementations en matière de confidentialité des données, comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la CCPA (California Consumer Privacy Act, loi californienne sur la protection de la vie privée des consommateurs).

  • Les risques liés aux tiers : les banques font souvent appel à des fournisseurs et des prestataires de services tiers pour exécuter différentes fonctions. Ces tiers peuvent introduire des risques de sécurité supplémentaires s'ils ne se conforment pas à des normes de sécurité strictes.

  • Les menaces internes : les menaces internes, qu'elles résultent d'actes de malveillance perpétrés par des collaborateurs ou d'actions involontaires, constituent des risques importants pour la sécurité des banques. Ces menaces peuvent être à l'origine de fuites de données, de fraudes et d'autres incidents de sécurité.


Neuf stratégies pour minimiser le cyber-risque et le risque de pertes de données

Des menaces internes (comme la violation de données survenue chez TD Bank en 2025) aux attaques sur la chaîne d'approvisionnement subies par Santander, DBS Bank et Western Alliance, le secteur financier demeure une cible privilégiée pour les cybercriminels. Certains d'entre eux tirent d'ailleurs désormais parti de technologies IA toujours plus performantes. Sur la seule année 2025, les données sensibles de diverses institutions, comme Connex Credit Union, TransUnion et U.S. Bank, se sont retrouvées exposées du fait de violations liées aux fournisseurs tiers, d'erreurs techniques et d'attaques de rançongiciels.

Dans cette optique, la sécurisation de cette transformation numérique nécessiterait la mise en œuvre d'une approche multidimensionnelle impliquant les collaborateurs, les processus et la technologie. La liste ci-dessous présente neuf stratégies que les banques peuvent mettre en œuvre pour minimiser le risque de cyberattaques et de pertes de données :

  1. Chiffrement avancé : la mise en œuvre d'un protocole de chiffrement fort pour les données au repos et en transit est fondamentale pour prévenir les pertes de données. Les normes de chiffrement avancées (AES-256), ainsi que le chiffrement de bout en bout (E2EE, End-to-End Encryption), garantissent que les données sont chiffrées pendant l'ensemble de leur parcours, de l'expéditeur jusqu'au destinataire, réduisant ainsi le risque d'interception.

  2. Masquage des données : les techniques de masquage des données permettent de protéger les données sensibles en créant un substitut fonctionnel, qui imite les données d'origine. Cette approche est particulièrement utile pour protéger les informations d'identification personnelle sensibles telles que les noms, adresses, numéros de carte de paiement et numéros de sécurité sociale. En outre, le masquage de données peut également se montrer extrêmement utile dans les environnements hors production, tels que les environnements de tests et de développement, qui sont aujourd'hui principalement mis en œuvre dans des domaines du cloud public.

  3. Authentification multifacteurs (MFA) : l' authentification multifacteurs réduit considérablement le risque d'accès non autorisé en ajoutant une couche supplémentaire de sécurité et en invitant les utilisateurs à fournir un deuxième facteur d'authentification lorsqu'ils se connectent à un compte sur un nouvel appareil ou dans une nouvelle application.

  4. Sécurité Zero Trust : le modèle Zero Trust opère sur le principe « Ne jamais faire confiance, toujours vérifier ». Cette approche nécessite la mise en place d'un processus de vérification en continu des identités des utilisateurs et de strict contrôle des accès, que l'utilisateur concerné se situe à l'intérieur ou à l'extérieur du périmètre réseau. La mise en œuvre d'une architecture Zero Trust aux fins de la sécurité réseau permet de s'assurer que l'accès aux systèmes est autorisé en fonction de l'identité et du contexte (rôle, position géographique et autres paramètres) afin de réduire au maximum l'accès aux données ou aux systèmes sensibles et, par extension, le risque de menaces internes et de violations de données.

  5. Détection et réponse : l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage automatique (ou Machine Learning, ML) peuvent améliorer la détection et la réponse aux menaces en analysant de grands volumes de données afin d'identifier les modèles inhabituels et les menaces potentielles. Les systèmes améliorés par IA peuvent détecter les transactions frauduleuses en temps réel, et ainsi, permettre aux banques de prendre des dispositions rapides afin de prévenir les pertes financières.

  6. Sécurité complète des points de terminaison : avec l'essor du télétravail, la sécurisation des points de terminaison (ordinateurs portables, appareils mobiles et appareils liés à l'Internet des objets (IoT, Internet of Things) est devenue vitale. Les solutions de sécurité des points de terminaison (comme les pare-feu et les systèmes de détection des intrusions) permettent de protéger ces appareils contre les attaques de phishing, les logiciels malveillants et d'autres formes de tentatives d'accès non autorisé.

  7. Simulations d'attaques par phishing et tests de pénétration : la réalisation de simulations d'attaques par phishing aide le personnel à reconnaître les risques pour la sécurité et à y réagir efficacement. Les tests de pénétration, quant à eux, simulent des cyberattaques afin de révéler les vulnérabilités des systèmes. Ces mesures proactives aident les banques à identifier les faiblesses et à y remédier avant qu'elles ne soient exploitées.

  8. Planification de la réponse aux incidents : les banques peuvent également minimiser les risques auxquels sont exposées leurs succursales en mettant en place un plan complet de réponse aux incidents, afin de réagir rapidement et efficacement. Un plan de réponse aux incidents doit décrire les mesures à prendre en cas d'incident, notamment l'identification, l'endiguement, l'effacement, la restauration et la communication.

  9. Conformité réglementaire : la conformité aux réglementations relatives à la protection des données, telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD), la législation California Consumer Privacy Act (CCPA) et d'autres, permet d'assurer que les banques tiennent leurs systèmes à jour aux fins d'audits réguliers, tout en mettant en œuvre des politiques régissant l'utilisation et l'accès aux données.

La sécurisation des ressources numériques et la prévention des violations de données au sein du secteur bancaire sont des processus complexes et continus, qui nécessitent une approche multi-couches de la cybersécurité. Le recours aux technologies émergentes (comme la blockchain et la biométrie comportementale), associées à la mise en place d'audits de sécurité réguliers et d'une solide planification de la réponse aux incidents, peut permettre de renforcer davantage les défenses, de préserver la stabilité financière et de favoriser l'innovation.


Le cloud de connectivité assure une sécurité complète

Le cloud de connectivité de Cloudflare est une plateforme unifiée et intelligente de services cloud-native programmables, offrant une sécurité inégalée pour la protection du personnel, des applications et des réseaux. Il aide ainsi les entreprises à reprendre le contrôle, à réduire les coûts et à diminuer les risques liés à la sécurisation d'un environnement réseau étendu.

Grâce à la portée mondiale et aux fonctionnalités de sécurité avancées de sa plateforme, Cloudflare propose un réseau mondial cloud sécurisé et résilient aux institutions financières afin de les aider à accélérer leurs initiatives de transformation numérique et à améliorer leur excellence opérationnelle. Cette approche complète de la sécurité permet à Cloudflare d'aider les banques à protéger leurs données sensibles, à assurer leur conformité aux exigences réglementaires et à préserver la confiance de leurs clients au sein d'un environnement bancaire toujours plus numérique.

Cet article fait partie de notre série consacrée aux nouvelles tendances et évolutions susceptibles d'affecter les décideurs en matière de technologies d'aujourd'hui.


Approfondir le sujet

Vous trouverez davantage d'informations sur les principales problématiques auxquelles les entreprises de services financiers sont confrontées, ainsi que sur les bonnes pratiques à adopter pour gérer leurs cyber-risques, dans notre livre blanc intitulé Les bonnes pratiques de cybersécurité à adopter par les institutions de services financiers.



Points clés

Cet article vous permettra de mieux comprendre les points suivants :

  • Les cinq principaux facteurs qui ont conduit aux avancées numériques que nous observons aujourd'hui dans le secteur bancaire

  • Les quatre principales menaces ciblant le secteur des services financiers

  • Les nouvelles exigences technologiques relatives à la sécurisation et la mise en œuvre de cette nouvelle réalité


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